dimanche 10 avril 2011

Faisons confiance au Président OUATTARA

L’impatience gagne de nombreuses personnes parmi nous. Et cela à raison, car nous avons tous espéré à tort que les élections présidentielles signeraient la fin de nos incertitudes face à l’avenir et l’avènement d’une ère apaisée de bonheur, de cohésion nationale et de relance économique. C’était sans compter avec  l’intransigeance de notre frère et ancien chef de l’Etat, Laurent GBAGBO qui a fini par se convaincre qu’il détenait le titre de propriété de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire, c’était lui et lui était la Côte d’Ivoire. Nous avons tous assisté à la matérialisation de cette vision par ses thèmes de campagne « Le Fils du Pays », « Pour la Côte d’Ivoire, Je vote GBAGBO », « Le candidat des Ivoiriens » et ainsi de suite.
Malgré l’expression d’un patriotisme fantasque et hautement faux, le sieur Laurent GBAGBO a été battu à plate couture par notre candidat. Alassane OUATTARA. Et notre frère GBAGBO refuse un transfert pacifique du pouvoir afin d’amorcer la construction de la nouvelle Eburnie, car s’étant identifié à la Côte d’Ivoire, il pense et dit à tous qu’après lui, c’est le chaos. Un chaos qu’il a préparé, planifié et qu’il est en train d’exécuter. Avec l’achat massif d’armes de destruction, le recrutement de chiens de guerre, la constitution de milices armées et l’endoctrinement des masses religieuses à l’effet de se donner en holocauste pour le règne du messie si attendu et annoncé pour faire de la terre d’Eburnie la nouvelle Jérusalem d’où partirait la libération totale des peuples d’Afrique. Imposture et forfaiture tout cela.
Relativement à la réputation de notre nouveau leader national d’Homme fort, de « bravetché », d’homme de réseaux et de relations, notre incompréhension grandit à ce que nous assimilons à une passivité de sa part. Nous sommes pressés à ce qu’il en finisse avec le nouveau leader de la république souterraine du Bunkeristan car nous sommes convaincus qu’il en a les capacités. Nous n’attendons pas de lui un prix Nobel de paix. Le Parti Ivoirien des RADICAUX, le PIR dont les rangs se gonflent de jour en jour attend de lui qu’il enfume le Bunker pour faire sortir l’homme-rat. Tout le monde a raison.
Toutefois, le Président, bien qu’étant conscient de tout, agit comme le sculpteur Jacob Epstein, l’ami de l’écrivain anglais, George Bernard SHAW. Il alla rendre visite à son ami et remarqua un gros bloc de pierre. Il lui demanda ce qu’il voulait en faire. Le sculpteur lui répondit qu’il ne savait pas encore et qu’il était en train d’y réfléchir. Et Shaw se montra surpris et dit « Cela signifie t’il que vous planifiez votre inspiration ? Ne savez-vous pas qu’un artiste doit être libre de changer d’avis quand il le désire ? » Et le sculpteur de lui répondre : « C’est exact quand vous n’avez, si vous changer d’avis de déchirer une feuille de papier de cinq grammes. Quand vous avez affaire à un bloc de quatre tonnes, vous devez procéder autrement ». La morale de cette conversation racontée par l’écrivain brésilien Paulo Coelho dans son livre Maktub : « Chacun de nous connait la meilleure manière de faire son travail. Seul celui qui réalise une tâche en connait les problèmes particuliers.»
Ainsi la Côte d’Ivoire n’est pas une feuille de papier mais un bloc de pierre de plus de 300 000 Tonnes et le Président doit agir en toute sagesse et la transformer en une nation fraternelle. Je demande à tous militants radicaux de lui faire confiance car il a la solution. Bientôt, nous aurons la délivrance.