mardi 16 août 2011

Sortir nos mères de Divo de la pauvreté


Nos mères, nos femmes, nos sœurs sont des battantes. Par leur courage, ils maintiennent la stabilité des foyers. Nous les voyons sur les marchés de Divo, sur les routes dangereuses de Bribori, de Datta, de Hiré, de Hermankono et des autres villages de la région les jours de marché, en train de chercher laborieusement la pitance pour la subsistance de la maisonnée, pour les fournitures des enfants à la rentrée ou pour des soins médicaux. Qu’Hommage leur soit rendu pour leurs soutiens aux familles.
Toutefois, malgré leur dynamisme, elles sont confrontées à l’épineux problème de financement et de gestion. Elles n’ont pas accès aux services bancaires parce qu’inaccessibles à leurs possibilités et à leur compréhension.
L’avènement des micro-finances a été perçu comme une aubaine. Et pourtant, les taux d’intérêts (27% à 35%) pratiqués par ces institutions ressemblent à  l’usure et partant à un goulot d’étranglement pour ces braves femmes.  Aussi de nombreuses femmes se sont elles retournées à leur vieille bonne tontine.
Cet instrument traditionnel d’épargne et de financement parait aléatoire du fait de sa faible structuration et de l’insécurité de la collecte.
Appel est très souvent lancé à la diaspora divolaise pour recevoir des « western-unions » ou des « money gram » pour le refinancement des activités commerciales. Souvent les sommes envoyées sont orientées vers d’autres besoins. On assiste très souvent au déclin de beaucoup de commerces qui au début étaient promis à un bel avenir.
Pourquoi ?    
Les entrepreneurs en général, les femmes en particulier, n’ont pas une vision industrielle de leur business du fait de leur faible éducation économique.
Même quand il y’a un peu de réussite dans leurs commerces, l’argent, au lieu d’être placé ou investi pour accroitre le business, est dépensé dans les cérémonies de mariage, de baptême ou de « sumu » pour « faroter » ou exhiber sa nouvelle position sociale de nouveaux riches. Il nous faut combattre cette mentalité pour l’éducation économique et l’encadrement rigoureux.
Comment sortir de cette impasse de la pauvreté ?
Nous pensons que l’application des règles de la finance islamique peut nous aider à répondre à la double question du financement et de la gestion.
La finance islamique, en accord avec le droit musulman, est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ), à la spéculation (gharar) ou au hasard (maysir).
Dans notre cas, il s’agira de combiner la micro-finance, telle pratiquée ou instaurée par Muhammad Yunus, le précurseur du micro-finance, le fondateur de la Grameen Bank, à la finance islamique.  
Cette combinaison qu’on peut nommer « DJIBOUA MICRO ISLAMIQUE FINANCE » peut un puissant instrument de lutte contre la pauvreté à Divo.
Comment financer ce projet ?
J’ai quelques pistes de réflexion là-dessus que je ferai partager plus tard. Néanmoins, j’attends vos commentaires, idées et suggestions pour combattre le sous développement mental et économique.

Par votre frère

Ali B. KONATE
Consultant en Management
Administrateur de société

Combattant dans l’armée du développement du Djiboua

1 commentaire:

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